Je fais un long détour ici pour vous expliquer comment j’en suis arrivé au sujet de blogue de ce mois de juillet. J’essaie de m’inspirer du moment de l’année, l’été. Qu’est-ce que l’été m’inspire? Le golf.  

Et quand je fais le lien entre mes activités professionnelles, l’été et le golf, j’en arrive aux entrevues marquantes que j’ai pu réaliser. Retour dans le temps : Omnium canadien, été 1997, club Royal Montréal à l’Île-Bizard. Tiger Woods est devenu professionnel l’année précédente et tous les yeux sont tournés vers la nouvelle sensation du circuit. TQS me confie la couverture du tournoi. À part Tiger Woods, un autre gros nom de la planète golf retient l’attention ce week-end. L’Australien Greg Norman terminera le tournoi à un seul coup du vainqueur (Steve Jones). Je me revois, sur le vert du 18e trou, à demander au Requin (c’est le surnom de Norman) s’il accepte de m’accorder une entrevue. Il vient de terminer le tournoi. Il a « perdu » par un seul coup.

A-t-il réellement envie de se faire déranger par un jeune blanc-bec de la télé locale, lui, la vedette planétaire? La seule façon de le savoir, c’est de lui faire la demande, de faire mon travail.

Je m’approche donc de lui avec politesse et respect et j’use de tact, de doigté pour l’aborder. À ma grande surprise, Greg Norman se montre immensément affable et très accessible malgré les circonstances. Je vous rappelle qu’il vient de voir la victoire lui glisser entre les doigts (ce qui lui est arrivé trop souvent au cours de son illustre carrière). Il aurait le droit légitime de m’ignorer, ou de refuser ma demande et d’aller décompresser devant une bonne bière froide, en toute quiétude, loin des reporters, dans le vestiaire.

Au contraire. Norman, souriant, m’invite à faire mon entrevue sur-le-champ, debout au 18e trou, avec la foule massée dans les gradins près de nous. Appuyé sur son bâton, il est généreux de son temps et me dit même de prendre le mien, qu’il n’y a rien de pressant. Quel gentleman!

J’ai vécu le même sentiment, la même chose, quelques mois auparavant. La méga vedette mondiale de la lutte, Hulk Hogan, est à Montréal pour y affronter Jacques Rougeau lors d’un événement spécial. J’obtiens une entrevue, seul à seul, avec lui, pour la radio de CKAC. Lui et moi, dans une petite salle du Centre Molson, ouvert il y a à peine un an.

Je commence l’entrevue avec ma première question : « Mister Hogan… » Il m’arrête en posant la main sur le micro et me corrige. « Mon nom n’est pas M. Hogan, mon nom est Terry. » De son vrai nom Terry Bollea, cet ancien camionneur vient de me démontrer sa simplicité, malgré sa renommée planétaire et son statut de rock star internationale.

Les très grandes vedettes sont souvent extrêmement simples. J’en ai connu un seul qui faisait exception à cette règle de la simplicité. Champion du monde de Formule 1. Un Allemand, très grosse écurie. Petite personne. J’en ai assez dit.

Bon golf!

Christian Gauthier
Président et conseiller senior
G5 Communications