«Sortez-moi de ma zone de confort, svp!»
J’abordais la question dans une capsule de la COVID-19 en avril dernier.
Cette crise et cette pandémie nous ont tous forcés à faire quelque chose autrement, à adopter de nouvelles méthodes de travail, à changer nos habitudes et à sortir de notre zone de confort…
à différents degrés!
La nature humaine est telle que nous aimons être dans nos vieilles pantoufles confortables, bien au chaud l’hiver, sans se faire déranger, dans son fauteuil préféré.
L’humain aime et recherche constamment le confort. Il s’agit même d’un de nos réflexes premiers: chercher le coin le moins bruyant, le divan le plus douillet, chercher l’ombre par période de canicule. Le confort, encore et toujours.
Au début de la pandémie, les clients des supermarchés s’arrachaient les réserves de papier hygiénique sous prétexte d’une notion de confort (que je n’ai toujours pas comprise). Or, cet épisode viral sans pareil m’a reconfirmé une réalité: c’est lorsque je suis sorti de ma zone de confort, donc lorsque l’on va contre nature, que je suis le plus créatif.
À titre d’exemple, G5 Communications a dû repenser sa manière de donner ses formations.
Notre formation en Relations médias/porte-parole se donnait auparavant par petits groupes de 5-6 personnes. Dans ce contexte particulier, la dynamique de groupe est très importante, car elle recrée l’environnement dans lequel le participant sera appelé à travailler et à manœuvrer par la suite. Mais voilà que la pandémie nous empêche de nous réunir et met fin, de façon abrupte, à cette façon traditionnelle de donner et de suivre cette formation.
Qui plus est, les points de presse et rassemblements médiatiques risquent eux aussi d’être changés à tout jamais; l’environnement ne sera plus pareil. Confrontés à la réalité d’avoir été brusquement sortis de notre zone de confort, nous avons donc dû revoir nos plans, repenser nos formations et s’ajuster en fonction d’une situation que nous n’avions ni souhaitée, ni prévue. Et le résultat est fort concluant. Quelques semaines plus tard, nos formations se donnent à distance, avec l’équipement et l’environnement appropriés, et avec la plus grande efficacité. Jamais nous n’aurions ainsi innové si nous étions restés dans nos bonnes vieilles savates!
Mais, ce qui me frappe davantage que l’aspect créatif que nous oblige notre zone d’inconfort, c’est le côté découverte.
En effet, lorsqu’on me sort de ma zone de confort, je découvre autant sinon plus que je ne crée. J’y reviendrai dans un autre blogue, mais c’est beaucoup pour cette raison que je m’efforce aujourd’hui de m’entourer de gens qui ne me ressemblent pas, qui ne pensent pas comme moi et qui me forcent à me remettre en question. À ces précieux alliés, je leur dis et répète:
«Sortez-moi de ma zone de confort, svp!»
Christian Gauthier
Président et conseiller senior
G5 Communications