Conférence de presse : Prière de penser à inviter le « protocole »
« Qui dit conférence de presse dit invités, dignitaires, personnalités, élus… Mais qui parle en premier? »
La réponse à cette question est simple, mais pas toujours si simple lorsque vient le temps d’établir la préséance, c’est-à-dire l’ordre protocolaire à suivre parmi les personnes à la table d’honneur qui prendront la parole.
En matière de protocole, il importe de ne pas faire de gaffe, car il suffit d’une petite erreur pour créer parmi l’auditoire l’impression que l’ordre de prise de parole ne respecte pas la préséance. Par conséquent, assurez-vous que l’ordre est convenable, car les susceptibilités locales ont parfois des ramifications insoupçonnées…
Il existe un nombre intéressant d’ouvrages sur le « protocole »
Celui de Louis Dussault s’avère un outil intéressant dans lequel vous trouverez les réponses aux questions les plus courantes en matière de protocole. D’ailleurs, l’auteur sait très bien de quoi il parle puisqu’il a exercé la fonction d’adjoint au chef du protocole du gouvernement du Québec de 1975 à 1978 et de chef du protocole de la Ville de Montréal de 1988 à 1995.
D’ailleurs, certains des membres de G5 Communications ont eu le privilège de suivre une formation de protocole donnée par Louis Dussault lui-même. L’homme est fascinant!
Prise de parole… facile de s’y perdre!
La meilleure façon de s’y retrouver lorsqu’il s’agit de rédiger le scénario de déroulement de la conférence de presse, au cours de laquelle les personnes seront appelées à prendre la parole, consiste à y aller du moins important [au niveau hiérarchique parmi les dignitaires] au plus important et de donner, en premier lieu, la parole à l’hôte.
Attention au piège : la préséance ne se délègue pas. Par conséquent, si la mairesse d’une ville envoie un conseiller pour la représenter, celui-ci ne peut bénéficier de la préséance qui aurait dû être octroyée à la mairesse. C’est la même chose du côté des attachés politiques; ces derniers ne peuvent bénéficier de la préséance des élus qu’ils représentent. Et c’est là que c’est facile de tomber dans le panneau en donnant la parole, par exemple, à un représentant d’un élu provincial avant un conseiller [élu] au niveau municipal. C’est le genre de susceptibilité locale, dont je parlais plus haut, qui risque d’attirer l’attention d’un auditoire plus averti en matière de prise de parole.
Pense-bêtes…
- Lors des salutations, en début d’allocution, la préséance consiste à suivre l’ordre inverse de celui de prise de parole. Par conséquent, on commence par mentionner la présence de la personne la plus élevée sur le plan hiérarchique, en continuant par ordre décroissant, en finissant par l’hôte.
- Mot d’ordre : limiter le nombre de prise de parole, car trop, c’est comme pas assez, comme le dit si bien l’expression! Quatre à cinq prises de parole, c’est amplement suffisant, d’autant plus qu’il faut ajouter la présentation des divers intervenants, la transition entre les allocutions du maître de cérémonie. Il faut à tout prix éviter les BLA-BLA-BLA inutiles qui risquent de distraire l’attention de l’auditoire dont les journalistes. Et ON VEUT les journalistes de notre bord!
- Un de vos meilleurs alliés : un scénario bien rédigé qui décrit avec exactitude le déroulement de chaque étape et le temps alloué à chacune d’entre elles. Distribué aux diverses personnes concernées, ce dernier aura aussi pour effet d’éviter que certaines personnes ne s’invitent à la dernière minute pour la prise de parole; pas de place à l’improvisation!
- Finalement, on mise sur un maître de cérémonie qui annonce les différentes étapes au programme et donne le ton à l’événement, sans voler la vedette, car ses interventions sont là pour mettre en valeur les personnes appelées à prendre la parole.
Sur ce, bonne conférence de presse!
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Feuilleter l’ouvrage – Le protocole : Instrument de communication
Louise Bourget
Directrice des communications et chargée de projets
G5 Communications